L’évaluation des risques professionnels n’est pas seulement une obligation légale, c’est avant tout un des outils de la prévention
1°)l’évaluation des risques , y compris psychosociaux, est la première étape méthodologique de la prévention , car les risques doivent faire l’objet d’une évaluation avant même de savoir comment les prévenir. Cette étape indispensable suppose une identification des dangers, c’est à dire des éléments qui créent des menaces sur la santé, tant physique que mentale des salariés
2°) une fois ces dangers clairement identifiés, l’examen des situations dans lesquelles les salariés sont confrontés au danger en constitue la deuxième étape. Trop souvent cette étape est négligée, ou bien rabattue sur une simple liste des risques liés aux différents métiers ou aux différents postes de travail existant dans l’entreprise. En réalité l’évaluation des risques dans l’entreprise exige une analyse des situations d’exposition aux risques et non un simple listing des risques recensés selon les métiers ou selon les postes de travail.
3°) à partir du moment où les dangers sont identifiés et les risques recensés, il devient alors possible de les classer en unités de travail pertinentes, c’est à dire celles qui recensent au mieux les risques professionnels. Ces unités peuvent varier suivant l’entreprise, l’activité, le secteur, mais en général elles vont combiner des risques liés aux postes de travail, aux métiers et aux lieux de travail.
4°) les unités de travail pertinentes pour l’entreprise étant définies,il devient possible de les référer à des catégories de risque , comme les risques chimiques, les risques biologiques ,les risques de chute de hauteur etc… ce travail doit être effectué à cette étape seulement car sinon ,l’évaluation n’est pas pertinente et ressemble à un catalogue de risques prédéterminés qui n’est pas construit suivant les risques identifiés dans l’entreprise, en fonction d’unités pertinentes pour l’entreprise
5°) Une fois ces quatre précédentes étapes franchies commence alors l’évaluation quantitative des risques qui doit aboutir à les quantifier de manière à en hiérarchiser l’importance. Evidemment les éléments du passé jouent un rôle dans cette quantification, comme par exemple les accidents déjà recensés ou alors le registre des accidents bénins qui identifient aussi des risques ,même s’ils n’ont pas entraîné de dommages sur la santé physique ou mentale
6°) la quantification des risques met en évidence une échelle de priorité ; Elle tient compte de deux variables principales, à savoir la fréquence et la gravité du risque. Cette échelle de gravité et de fréquence permet d’établir hiérarchie des priorités d’intervention pour pallier aux risques les plus graves et/ou les plus fréquents .En général un ordre de priorité est pertinent s’il ne dépasse pas 6 priorités sinon ce n’est plus pertinent de distinguer entre les priorités; dans beaucoup d’entreprises où l’on retrouve des échelles à 10, 20 ou même 30 priorités, on ne sait plus ce qui est prioritaire ou non!
7) la 7ème étape et pas la moins importante, est de se servir de l’évaluation des risques pour la prévention et de s’attaquer immédiatement aux risques les plus graves et les plus fréquents, et de ne pas faire dormir le Document unique, qui recense et évalue les risques de l’entreprise, dans un tiroir, pour le montrer uniquement à l’inspecter du travail quand il vient visiter l’entreprise, comme cela arrive, hélas, souvent!
, en ayant intégré la démarche d’évaluation,vous pouvez évaluer vous même le document unique de votre entreprise suivant les cinq critères suivants:
- exhaustivité: aucun risque n’est oublié (et notamment aucun risque psychosocial.
- pertinence: bon choix des unités de travail
- bien hiérarchisé: 3, 4,5 ou 6 ordres de priorité suffisamment fondés par l’historique de l’entreprise
- participatif, accessible: ayant requis une participation active des personnes et notamment du CHSCT; accessible à tous les salariés et notamment au CHSCT
- ajustable, évolutif: tient compte des nouveaux risques, ne reste pas dans un tiroir et évolue selon les observations des salariés et notamment du CHSCT
Si en évaluant votre propre document unique vous avez coté 20/20, bravo, irpforma vous félicite!
sinon, irpforma peut vous aider à améliorer cet outil!
irpforma propose à tous ceux qui sont concernés par la prévention des risques professionnels une journée de formation spécifique à cette méthodologie
- les obligations légales de l’évaluation des risques
- identifier les dangers et évaluer les risques
- construire des unités de travail pertinentes
- les échelles de mesure pour quantifier les risques
- les interventions pour modifier le Document unique
- les évaluations du Document unique et les moyens d’améliorer la tenue de ce document
si vous êtes intéressés par cette formation vous pouvez nous adresser ce formulaire et nous vous contacterons
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